mercredi 26 juin 2013

Sans mon lit - merci les amis !


L’idée m’avait été lancée la semaine dernière et partant en milieu de semaine en voyage, je me suis dit qu’en effet c’était le moment parfait pour me passer de mon lit, tout en vivant de belles aventures.

Je ne me voyais pas imposer mes espèces de lubies aux amis que je retrouvais à NYC, et encore moins à les expliquer en anglais.

« sorry this week I don’t take a shower it,s for my blog » …..La française que je suis aurait confirmé la rumeur….

En optant donc pour la semaine sans mon lit je me suis vu offrir pas mal de lits de substitution. J’ai essayé dans l’optique du blog de ne pas aller dormir que chez des copines chez qui j’avais déjà dormi.

La première amie chez qui j’ai posé mon sac, qui n’est autre que ma meilleure amie et accessoirement mon ancienne colloque m’a demandé ce que j’allais écrire, ce que je pensais qu’il allait en ressortir.

Je me disais que j’allais certainement écrire sur les différences du quotidien, que j’allais peut être trouver des similitudes entre les habitudes de chacun, et aussi que je pensais parler de nos capacités d’adaptation…. Elle semblait rassurée que je ne souhaite pas parler de l’humeur des uns et des autres ou faire une sorte de comparatif du meilleur lit, ou hôte de la semaine.

C’était assez drôle en effet de m’inviter comme cela, et j’ai été vraiment bien accueillie.
Je me suis donc laissée hébergée par des copines, certaines célibataires, d’autres en couple, une autre avec un enfant. J’ai été aussi chez une amie d’amie que je ne connaissais que très peu, et fait en road trip avec une personne rencontrée au Portugal deux mois auparavant.

Je me suis alors retrouvée à accompagner un petit à la garderie le matin, à chercher des cafés glacés à NYC,  été voir un concert d’artiste que je ne connaissais pas et que maintenant j’écoute en boucle, dormi dans un motel trouvé au hasard, et retrouvé dans un souper de dernière minute avec des amis de longue date.

J’ai dormi dans des futons, clic clac, lit Queen, lit partagé et sur mon siège de bus en allant à NYC.  Jai surtout partagé mes ronflements à qui voulait bien les entendre.

Je me disais qu’autant de personnalités différentes et de contextes divers pourraient nourrir mon analyse sur les modes de vies de chacun.
Je me voyais déjà parler du plaisir de partager un petit déjeuner ou un souper, de se brosser les dents de façon collective, de sortir son plus affreux pyjama et de s’afficher avec la tête du matin en tout humilité.


Donc lundi sur le chemin du retour je me disais que mis à part mon chat, mon lit ne m’avait pas tellement manqué. Que j’allais certainement conclure le fait que ce qui manque ce n’est pas tellement son lit mais le fait de pouvoir dormir en étoile, ou ne pas avoir peur de gêner qui que ce soit en ronflant.

Alors oui j’aurais pu approfondir sur ce petit manque, sur l’envie de dormir avec mon chat et sur le plaisir de dormir à poil si j’en ai l’envie.

Mais en rentrant hier à la maison, hormis le plaisir égoïste de retrouver mon lit, plein de poil de mon chat pour le coup, qui a pris bien soin d’en profiter durant mon absence, ce qui m’a frappé c’est cette frappante solitude.

Durant une semaine je n’ai pas un seul soir été seule. Je ne me suis jamais réveillée sans être aux cotés de quelqu’un.
Personne hier soir pour me souhaiter bonne nuit.
Ce matin personne avec qui partager mon café.
Pas de lit à refaire ou à replier.
Il y avait juste mon chat endormi sur mon ventre qui me regardait avec un air de dire « Oui ton réveil vient de sonner mais rendors toi, je suis bien là, je ne veux pas bouger ».

Quand je parle de solitude, ce n’est pas tant le malaise de se retrouver seule, mais le manque de présence des autres. C’est tellement agréable d’être entouré par des gens que l’on aime, ou stimulant d’apprendre à en découvrir d’autres que d’un coup d’un seul quand tout s’arrête on se retrouve comme un con.
Ça sonne comme une fin de récréation alors que l’on est en plein jeu, en pleine euphorie. C’est comme les fins de colonies de vacances ou l’on quitte de nouveaux amis, même si je sais que je les reverrai.
Mais bon disons que les conversations de bars quand on voit nos amis ne sont pas les mêmes qu’autour d’un thé le matin… même si on a des fois pas vraiment l’air plus frais….


Alors il y a deux jours je vous aurais écrit un texte parlant de brosses à dent, hier, je vous aurais donné envie de verser une larme et  vous m’auriez peut être invité chez vous par pitié, et aujourd’hui, le texte est ce qu’il est… j’espère pas trop mélancolique.

Je n’avais absolument pas pensé que ce serait mes hôtes qui me manqueraient plus que mon lit à la fin de cette semaine.

Je suis assez contente d’arriver encore à me surprendre c’est une belle surprise.

1 commentaire:

  1. Belle expérience Cécilou !Tu vois, je pense que pour qu'une amitié soit qualifiée de "profonde" on se doit partager ces moments si spéciaux...
    Quand tu veux tu dors à la maison ;)

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