L’idée m’avait été lancée la semaine dernière et
partant en milieu de semaine en voyage, je me suis dit qu’en effet c’était le
moment parfait pour me passer de mon lit, tout en vivant de belles aventures.
Je ne me voyais pas imposer mes espèces de
lubies aux amis que je retrouvais à NYC, et encore moins à les expliquer en
anglais.
« sorry this week I don’t take a
shower it,s for my blog » …..La française que je suis aurait confirmé
la rumeur….
En optant donc pour la semaine sans mon lit je
me suis vu offrir pas mal de lits de substitution. J’ai essayé dans l’optique
du blog de ne pas aller dormir que chez des copines chez qui j’avais déjà
dormi.
La première amie chez qui j’ai posé mon sac, qui
n’est autre que ma meilleure amie et accessoirement mon ancienne colloque m’a
demandé ce que j’allais écrire, ce que je pensais qu’il allait en ressortir.
Je me disais que j’allais certainement écrire
sur les différences du quotidien, que j’allais peut être trouver des
similitudes entre les habitudes de chacun, et aussi que je pensais parler de
nos capacités d’adaptation…. Elle semblait rassurée que je ne souhaite pas
parler de l’humeur des uns et des autres ou faire une sorte de comparatif du
meilleur lit, ou hôte de la semaine.
C’était assez drôle en effet de m’inviter
comme cela, et j’ai été vraiment bien accueillie.
Je me suis donc laissée hébergée par des
copines, certaines célibataires, d’autres en couple, une autre avec un enfant.
J’ai été aussi chez une amie d’amie que je ne connaissais que très peu, et fait
en road trip avec une personne rencontrée au Portugal deux mois auparavant.
Je me suis alors retrouvée à accompagner un
petit à la garderie le matin, à chercher des cafés glacés à NYC, été voir un concert d’artiste que je ne
connaissais pas et que maintenant j’écoute en boucle, dormi dans un motel
trouvé au hasard, et retrouvé dans un souper de dernière minute avec des amis
de longue date.
J’ai dormi dans des futons, clic clac, lit
Queen, lit partagé et sur mon siège de bus en allant à NYC. Jai surtout partagé mes ronflements à qui
voulait bien les entendre.
Je me disais qu’autant de personnalités
différentes et de contextes divers pourraient nourrir mon analyse sur les modes
de vies de chacun.
Je me voyais déjà parler du plaisir de
partager un petit déjeuner ou un souper, de se brosser les dents de façon
collective, de sortir son plus affreux pyjama et de s’afficher avec la tête du
matin en tout humilité.
Donc lundi sur le chemin du retour je me
disais que mis à part mon chat, mon lit ne m’avait pas tellement manqué. Que
j’allais certainement conclure le fait que ce qui manque ce n’est pas tellement
son lit mais le fait de pouvoir dormir en étoile, ou ne pas avoir peur de gêner
qui que ce soit en ronflant.
Alors oui j’aurais pu approfondir sur ce petit
manque, sur l’envie de dormir avec mon chat et sur le plaisir de dormir à poil
si j’en ai l’envie.
Mais en rentrant hier à la maison, hormis le
plaisir égoïste de retrouver mon lit, plein de poil de mon chat pour le coup,
qui a pris bien soin d’en profiter durant mon absence, ce qui m’a frappé c’est
cette frappante solitude.
Durant une semaine je n’ai pas un seul soir
été seule. Je ne me suis jamais réveillée sans être aux cotés de quelqu’un.
Personne hier soir pour me souhaiter bonne
nuit.
Ce matin personne avec qui partager mon café.
Pas de lit à refaire ou à replier.
Il y avait juste mon chat endormi sur mon
ventre qui me regardait avec un air de dire « Oui ton réveil vient de
sonner mais rendors toi, je suis bien là, je ne veux pas bouger ».
Quand je parle de solitude, ce n’est pas tant
le malaise de se retrouver seule, mais le manque de présence des autres. C’est
tellement agréable d’être entouré par des gens que l’on aime, ou stimulant
d’apprendre à en découvrir d’autres que d’un coup d’un seul quand tout s’arrête
on se retrouve comme un con.
Ça sonne comme une fin de récréation alors que
l’on est en plein jeu, en pleine euphorie. C’est comme les fins de colonies de
vacances ou l’on quitte de nouveaux amis, même si je sais que je les reverrai.
Mais bon disons que les conversations de bars
quand on voit nos amis ne sont pas les mêmes qu’autour d’un thé le matin… même
si on a des fois pas vraiment l’air plus frais….
Alors il y a deux jours je vous aurais écrit
un texte parlant de brosses à dent, hier, je vous aurais donné envie de verser
une larme et vous m’auriez peut être
invité chez vous par pitié, et aujourd’hui, le texte est ce qu’il est… j’espère
pas trop mélancolique.
Je n’avais absolument pas pensé que ce serait
mes hôtes qui me manqueraient plus que mon lit à la fin de cette semaine.
Je suis assez contente d’arriver encore à me
surprendre c’est une belle surprise.
Belle expérience Cécilou !Tu vois, je pense que pour qu'une amitié soit qualifiée de "profonde" on se doit partager ces moments si spéciaux...
RépondreSupprimerQuand tu veux tu dors à la maison ;)