mardi 16 juillet 2013

Miroir, mon cher miroir...



Cette semaine j’ai décidé de me passer d’un objet avec lequel on entretient un rapport très intime : mon miroir ou plutôt mes miroirs, car en tant que femme qui se respecte il y en a un dans chacune des pièces de l’appartement.

Quand je parle de relation intime avec cet objet c’est parce qu’il est le seul capable de nous renvoyer notre image.
Meilleur ami les bons jours, ou ennemi numéro 1 le matin.


Je me demandais en me lançait dans cette semaine sans miroir si mon reflet allait me manquer. Si je n’allais pas être complètement désespérée à l’idée de sortir de chez moi sans savoir de quoi j’aurais l’air, sans pouvoir vérifier si je n’ai pas quoi que ce soit de coincé dans les dents (vous savez de quoi je parle) et je redoutais plus que tout l’apparition d’un bouton au milieu du visage. (Malheureusement à bientôt 29 ans je n’ai toujours pas la chance de troquer mes produits anti-acnéique contre des anti-rides…..)

Une chose était certaine j’allais devoir me fier à moi même je ne pourrai pas compter sur ce cher ami réfléchissant pour valider l’hypothèse d’une robe transparente.

Après un dernier coup d’œil (sourcils épilés, cheveux sales et une robe à pois qui ne me rend pas grâce.) je retournais uns à uns chaque miroir, face contre le mur.


Une semaine après, j’ai envie d’affirmer une chose : il y a des objets pour lesquels on surestime l’importance.

Le miroir en est le meilleur exemple.

 Je m’attendais vraiment à une vraie révélation mais finalement,  cela ne m’a pas particulièrement manqué. On se cherche au détour d’une pièce ou en sortant de la salle de bain, mais cela ne dure qu’un temps. Cette expérience aurait peut être été différente si je n ‘avais jamais eu au détour d’un regard mon image dans une vitrine, dans une fenêtre de voiture, ou au dessus du lavabo des cafés, amis ou autres…. Bien que je détournais les yeux… on aperçois tout de même rapidement à quoi on ressemble.



Pour le coup j’ai gagné un temps fou cette semaine, il était inutile d’essayer un à un chaque pantalon en me tournant de trois quart dans le miroir, espérant un miracle sur mon postérieur. Mes séances d’habillage généralement longues, douloureuses et mettant ma chambre sans dessus dessous étaient inutiles. Un coup de mascara (en prenant soin de ne pas déborder, mais à mes risques et périls) et j’étais prête !

On apprend à se faire confiance, finalement on sait à quoi on ressemble, et d’un jour à l’autre il est peu probable qu’il y ai un grand changement.

Alors je ne sais pas si c’est du à mon je-m’en-foutisme coriace, ou si finalement je n’avais pas tout simplement surestimé l’importance de l’apparence.

Il ne faut pas oublier aussi qu’il y a des avantages à ne pas se voir. Le lendemain difficile, j’étais assez ravie de ne pas m’infliger mon reflet.


On essaie de relativiser, en même temps si nos cheveux sont croches, si on est pas maquillée est-ce bien grave ?
Finalement, le fait de pouvoir se regarder c’est aussi prendre le risque d’être sévère avec soit même, de ne pas se sentir satisfaite.

La question « Miroir mon beau miroir, qui est la plus belle ? »  est rarement suivi d’une réponse. Alors ne vous fiez pas à votre miroir, fiez vous à vous même !

 

lundi 1 juillet 2013

Une nouvelle semaine sans....


Cette semaine j’ai décidé de me passer d’un objet avec lequel on entretient un rapport très intime. Esprits mal placés abstenez vous, ce dont je souhaite me passer n’est rien autre que mon miroir (plutôt mes miroirs, car en tant que femme qui se respecte il y en a un dans chacune des pièces de l’appartement)

Quand je parle de relation intime avec cet objet c’est parce qu’il est le seul capable de nous renvoyer notre image.
Meilleur ami les bons jours, ou ennemi numéro 1 le matin.

Je ne sais pas encore si mon reflet va me manquer, mais une chose est certaine c’est que je vais devoir me fier à moi même cette semaine. Je ne pourrai pas compter sur ce cher ami pour valider l’hypothèse d’une robe transparente.

Dernier coup d’œil : mes sourcils sont épilés, mes cheveux ont l’air sales et ma robe à pois ne me rend pas grâce.
Rendez-vous avec moi même dans une semaine.

mercredi 26 juin 2013

En image, juste pour le plaisir ...






Sans mon lit - merci les amis !


L’idée m’avait été lancée la semaine dernière et partant en milieu de semaine en voyage, je me suis dit qu’en effet c’était le moment parfait pour me passer de mon lit, tout en vivant de belles aventures.

Je ne me voyais pas imposer mes espèces de lubies aux amis que je retrouvais à NYC, et encore moins à les expliquer en anglais.

« sorry this week I don’t take a shower it,s for my blog » …..La française que je suis aurait confirmé la rumeur….

En optant donc pour la semaine sans mon lit je me suis vu offrir pas mal de lits de substitution. J’ai essayé dans l’optique du blog de ne pas aller dormir que chez des copines chez qui j’avais déjà dormi.

La première amie chez qui j’ai posé mon sac, qui n’est autre que ma meilleure amie et accessoirement mon ancienne colloque m’a demandé ce que j’allais écrire, ce que je pensais qu’il allait en ressortir.

Je me disais que j’allais certainement écrire sur les différences du quotidien, que j’allais peut être trouver des similitudes entre les habitudes de chacun, et aussi que je pensais parler de nos capacités d’adaptation…. Elle semblait rassurée que je ne souhaite pas parler de l’humeur des uns et des autres ou faire une sorte de comparatif du meilleur lit, ou hôte de la semaine.

C’était assez drôle en effet de m’inviter comme cela, et j’ai été vraiment bien accueillie.
Je me suis donc laissée hébergée par des copines, certaines célibataires, d’autres en couple, une autre avec un enfant. J’ai été aussi chez une amie d’amie que je ne connaissais que très peu, et fait en road trip avec une personne rencontrée au Portugal deux mois auparavant.

Je me suis alors retrouvée à accompagner un petit à la garderie le matin, à chercher des cafés glacés à NYC,  été voir un concert d’artiste que je ne connaissais pas et que maintenant j’écoute en boucle, dormi dans un motel trouvé au hasard, et retrouvé dans un souper de dernière minute avec des amis de longue date.

J’ai dormi dans des futons, clic clac, lit Queen, lit partagé et sur mon siège de bus en allant à NYC.  Jai surtout partagé mes ronflements à qui voulait bien les entendre.

Je me disais qu’autant de personnalités différentes et de contextes divers pourraient nourrir mon analyse sur les modes de vies de chacun.
Je me voyais déjà parler du plaisir de partager un petit déjeuner ou un souper, de se brosser les dents de façon collective, de sortir son plus affreux pyjama et de s’afficher avec la tête du matin en tout humilité.


Donc lundi sur le chemin du retour je me disais que mis à part mon chat, mon lit ne m’avait pas tellement manqué. Que j’allais certainement conclure le fait que ce qui manque ce n’est pas tellement son lit mais le fait de pouvoir dormir en étoile, ou ne pas avoir peur de gêner qui que ce soit en ronflant.

Alors oui j’aurais pu approfondir sur ce petit manque, sur l’envie de dormir avec mon chat et sur le plaisir de dormir à poil si j’en ai l’envie.

Mais en rentrant hier à la maison, hormis le plaisir égoïste de retrouver mon lit, plein de poil de mon chat pour le coup, qui a pris bien soin d’en profiter durant mon absence, ce qui m’a frappé c’est cette frappante solitude.

Durant une semaine je n’ai pas un seul soir été seule. Je ne me suis jamais réveillée sans être aux cotés de quelqu’un.
Personne hier soir pour me souhaiter bonne nuit.
Ce matin personne avec qui partager mon café.
Pas de lit à refaire ou à replier.
Il y avait juste mon chat endormi sur mon ventre qui me regardait avec un air de dire « Oui ton réveil vient de sonner mais rendors toi, je suis bien là, je ne veux pas bouger ».

Quand je parle de solitude, ce n’est pas tant le malaise de se retrouver seule, mais le manque de présence des autres. C’est tellement agréable d’être entouré par des gens que l’on aime, ou stimulant d’apprendre à en découvrir d’autres que d’un coup d’un seul quand tout s’arrête on se retrouve comme un con.
Ça sonne comme une fin de récréation alors que l’on est en plein jeu, en pleine euphorie. C’est comme les fins de colonies de vacances ou l’on quitte de nouveaux amis, même si je sais que je les reverrai.
Mais bon disons que les conversations de bars quand on voit nos amis ne sont pas les mêmes qu’autour d’un thé le matin… même si on a des fois pas vraiment l’air plus frais….


Alors il y a deux jours je vous aurais écrit un texte parlant de brosses à dent, hier, je vous aurais donné envie de verser une larme et  vous m’auriez peut être invité chez vous par pitié, et aujourd’hui, le texte est ce qu’il est… j’espère pas trop mélancolique.

Je n’avais absolument pas pensé que ce serait mes hôtes qui me manqueraient plus que mon lit à la fin de cette semaine.

Je suis assez contente d’arriver encore à me surprendre c’est une belle surprise.

lundi 17 juin 2013

7 jours sans mon lit, autrement dit, sans dormir chez moi.



Mon fiancé (qui n’est autre que mon chat) a décidé de déserter le lit cette nuit. Je compte donc le déserter aussi et ce, toute cette semaine.

Pour tous les autres défis j’étais le seul maître du jeu, cette fois ci, je vais devoir compter sur l’hospitalité de mon entourage.

Alors qui a un canapé de libre ?

dimanche 16 juin 2013

Bougie du soir, bonsoir.

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Beaucoup m’ont dit que ce n’était pas vraiment sans électricité car je pouvais recharger mon ordinateur dans les cafés ou parce que je m’étais gardé le frigo branché. En effet j’aurais pu aller plus loin, me lancer dans un remake de Survivor version Montréalaise, mais ce n’était pas le but de l’opération. Les « 7 jours sans » restent avant tout un prétexte pour écrire et étant en plus une très mauvaise joueuse, je préfère inventer mes propres règles du jeux.

Ce ne fut pas l’expérience la plus drôle, il n’y a rien de drôle à ne pas pouvoir se faire cuire un œuf, mais certainement la plus enrichissante depuis que j’ai lancé le blog.

Faire le résumé de cette semaine ne va pas être évident, non pas parce que je dois m’éclairer à la bougie (non non ca y est mon compteur hydro danse la samba de nouveau) mais parce que de m’être privé d’électricité  m’apporte à explorer plusieurs pistes de réflexion qu’il va falloir que j’essaie d’organiser sans vous écrire un roman.

Je me laisse donc le plaisir d’écrire avec un petit verre de vin, en espérant que mon correcteur d’orthographe saura relever les incohérences pour moi.


Comme je le disais à mon cher ami cet après midi, initiateur de l’idée « sans électricité », ce qui pourrait résumer cette semaine, c’est que plutôt que de chercher à m’abrutir, j’ai cherché à me divertir.

Nous connaissons tous les lendemain de veille difficile, ou la seule vision à long terme de la journée, est calculée en fonction des épisodes de série tv. Le genre de matin ou il fait bon rester dans son lit, se faire un bon café, et se rendormir quand les paupières commencent à s’alourdir sous l’effet des advils.
Je suis de ce genre là. Pas proactif pour un sous préférant imiter mon chat que d’aller me lancer dans de multiples activité comme le font mes amies mamans.

Autant vous avouer que samedi matin j’ai déchanté au réveil, tant les 12 coups de minuit s’acharnaient à taper dans le fond de mon crâne.
Je me suis levée péniblement, lâchant un grand soupir quand mon cerveau en pilotage automatique réalisa que la seule façon d’avoir un café était d’aller en chercher un.

Révélation d’une vie ce matin là. Rien que de sortir sous ce beau ciel bleu, que de me commander un café en terrasse et de me surprendre à lire les pages culturelles, je me sentais bien. Je me sentais à ma place, bien plus que dans mon lit à regarder les photos prises la veille sur Facebook.
C’est alors la tête plus légère et le cœur remplie d’une admiration des plaisirs simples que je suis retournée chez moi. Ma journée m’a parue immensément longue, et remplie.
Jardinage, fête d’enfant, verre entre amis, l’équivalent d’une fin de semaine en une journée.

Je ne saurais quantifier le temps passé sur nos ordinateurs ou autres divertissement, et je ne pense pas que le point soit la dessus. C’est plutôt l’ambiance dans lequel cela nous plonge. Le sentiment de faire quelque chose mais de ne rien accomplir, un peu le même sentiment après une journée de shopping ou l’on achète rien de spécial, que des petits gugusses mais qui bout à bout nous ont couté le même prix qu’une belle pièce que l’on s’interdit de s’offrir (c’était ma traduction spéciale fashonista).

Autre révélation et non pas des moindres c’est le rapport avec le silence. Ne pas avoir le reflexe dès le matin d’allumer la musique, les infos, et de commencer mes activités en ayant toujours une oreille ou mon attention sur deux choses à la fois. Le silence est assez angoissant, il l’est particulièrement dans les conversations, mais il suffit de l’apprivoiser, de  ne pas le subir, mais de le prendre comme choix.
On réapprend à surprendre des conversations dans la ruelle dans son petit coin d’obscurité et à lire des livres car c’est encore une des meilleures façons d’apprivoiser le calme, tout en laissant la place à de nombreux personnage de s’exprimer.

… C’est bien beau tout ça, mais la révélation la plus douloureuse c’est que quand il pleut, que ton appartement est plongé dans le noir, que tu viens de rentrer chez toi mouillé de ta tête aux pieds et que tu ne peux ni te faire un thé chaud, ni te faire à manger et encore moins te distraire, car même lire à la bougie est franchement désagréable. Et bien tu t’ennuies. Le sentiment d'ennuie est un sentiment que l’on est de moins en moins amené à connaitre. On le tue avant même qu’il n’apparaisse, on s’allume la TV ou on fait son ménage, bref dès que l’image même de l’ennuie ne traverse notre esprit.

Donc qui dit pas d’électricité, dit pas de lumière pour lire, pas de ménage car pas d’aspirateur, puis comment dire, ranger dans le noir on a déjà connu des idées plus brillantes que celle-ci, mais pas d’électricité  quand il pleut ça veut aussi dire pas de réconfort. Pas de thé. Pas de fameuse boisson réconfortante que d’autres préfèrent sous forme de chocolat chaud. C’est au deuxième jour de l’expérience rythmé par un constant clapotis que j’ai été à deux doigts de tirer mon BBQ sur le rebord de la cuisine et de prendre le risque de bruler ma bouilloire, et l’appartement par la même occasion.

Hier, dernière soirée avant la re-branchement de mon compteur j’avais une sorte de nostalgie de fin de vacances. La fin d’une semaine plutôt agréable finalement, et surtout reposante.

J’ai pris goût à ma nouvelle routine, et puis maintenant que le serveur de mon café connait ma commande, je me sentirais presque ingrate de ne plus y aller quotidiennement.

Je pourrais vous en écrire encore des tonnes sur la beauté de l’éclairage à la bougie, sur l’enfer de ne pouvoir utiliser son séchoir à cheveux ou sur le plaisir de regarder les lumières des voisins s’allumer une à une. Je vais peut être passer pour une sorte de guide spirituel qui a découvert sa science dans les livres à une piasse, mais si je devais vous lancer un défis, ce serait celui-ci. Éteignez tout, ne serait-ce que pour 24h00, ça coute moins cher qu’une retraite dans les Laurentides, et peut être par chance vous réaliserez que finalement plongés dans le noir, nous sommes notre propre lumière. 

Avec une belle conclusion quétaine, comme on les aime !

mardi 11 juin 2013

Quand la réalité dépasse la fiction.....


Appel avec sur mon afficheur le numéro de la maison. Je vis seule et mon chat ne sait pas encore utiliser le téléphone.


Pensée : ???? Je ne suis pas chez moi alors qui peut bien me téléphoner de la maison? #voleur #feu à la maison #voisin feu à la maison #un psychopathe…….

-Allo ?

-Oui ma louloutte c’est maman !


Pensée : Nan mais ça va tranquille ? Je sais bien que je suis célibataire mais ce n’est une raison pour rentrer chez moi comme ça ! Et si j’étais nue, ou si j’étais avec quelqu’un ? Ou si J’étais nue avec quelqu’un ?
-Allo Maman... mais tu es chez moi ?

-Oui, je n’ai plus d’électricité à la maison du coup plus de téléphone et d’internet.

-QUOI ?

-Bah oui du coup j'ai besoin de ton ordinateur pour trouver un électricien....

-Mais maman… moi non plus j’ai plus d’électricité !

-Ah non ?

- ….

Donc me voilà donc à guider ma maman afin qu’elle rebrancher le compteur…. Essayer de lui expliquer aussi que je ne suis pas folle et que cela m’amuse de me plonger dans le noir pour mon blog.

Ma maman avant de partir a pris soin de re-débrancher le compteur. 

Nous avons donc passé la soirée chacune de notre côté dans la pénombre, mais pour ma part très amusée par l'absurdité de la situation.